En pleine crise ukrainienne, alors que l’on parle désormais ouvertement de guerre et que l’offensive russe a commencé, les marchés financiers chutent. C’est aussi le cas des cryptomonnaies, dont la capitalisation est fortement impactée.
La mise en route de l’action militaire russe en Ukraine a eu pour effet de faire chuter les cours des cryptomonnaies, la capitalisation du marché ayant plongé de 8 % en quelques heures seulement. Cela représente une perte (virtuelle) de l’ordre de 200 milliards de dollars, sachant que la baisse se poursuit.
Le bitcoin, cryptomonnaie phare, a été l’une des valeurs les plus touchées, perdant 8,6 % et tombant à son plus bas niveau depuis le mois de janvier. Sa valeur est même 50 % inférieure à son record enregistré au mois de novembre 2021. L’Ethereum a aussi été durement touché, à moins 10 %, son niveau le plus bas au cours du dernier semestre.
Pour être plus précis, on a le bitcoin qui accuse une baisse de 3,47% au moment de la rédaction de l’article. Le cours du BTC (37 132$) s’éloigne un peu plus des 40 000$. L’Ethereum se détache aussi de la barre des 3 000$. Actuellement, son cours s’échange à 2 570$ soit une baisse de 2,54% en 24h. Le BNB de Binance Chain enregistre une décroissance de 6,35%.
Bien sûr, le marché des cryptomonnaies n’est pas le seul à être impacté par le conflit ukrainien. La Bourse, de manière générale, est très exposée à la baisse.
L'impact en chiffre sur le cours de l'Ethereum
L’Ethereum (ETH), la deuxième cryptomonnaie la plus connue après le Bitcoin, n’échappe pas à cette évolution et connait, elle aussi, une légère tendance baissière depuis plusieurs mois. Après un pic à presque 4635$ en novembre 2021, sa valeur est maintenant de 2729$.
L’Ethereum qui au début du mois de février avait réussi à s’extirper du canal baissier vient de retomber dans la zone avec sa chute vers 2 600$. L’ETH a besoin d’une performance qui l’amènera vers 2756$ pour sortir de canal baissier. S’il ne parvient pas à réaliser ce rush, il est clair qu’il tombera vers 2 200$ et au pire des cas 1 700$.
Ethereum prévoit de durer dans le temps, mais son cadre actuel de blockchain n’est pas viable.Le système ne peut pas fournir un débit de transaction élevé, ni être efficace sur le plan énergétique. À vrai dire, le réseau ne peut traiter qu’environ 15 transactions par seconde (tps). En comparaison, Visa prétend traiter plus de 2 000 tps, ce qui fait une grosse différence en défaveur d'ETH.
Une situation sous surveillance
Depuis le début de l’invasion russe, les cryptomonnaies ont trouvé leur utilité dans les deux camps pour contourner les sanctions économiques en Russie et récolter des dons en Ukraine.
Alors que le conflit entre la Russie et l’Ukraine attire tous les regards, dans la communauté crypto on regarde les graphiques. L’Ethereum fait d’ailleurs parti des cryptomonnaies qui ont servi à envoyer plusieurs millions d’euros. Mais si on observe le cours des crypto monnaies, c’est avant tout pour savoir dans quelle direction elles vont aller. Car pendant que la plupart des gens pensent aux victimes, les traders de crypto veulent savoir si la guerre va faire décoller leur wallet ou le faire sombrer.
Si une tendance baissière globale des cryptomonnaies est amorcée depuis plusieurs semaines, elle s’est accélérée depuis le début du mois de mars avec une baisse de près de 10 % du marché global.
En tout cas, cette année tout semble jouer contre les cryptomonnaies. Dans un premier temps, ce fut Omicron. Après, la remontée des taux qui y est toujours. Enfin, ce conflit russo-ukrainien qui fragilise davantage l’évolution en bourse des actifs numériques.